En attendant un hypothétique blocage des tarifs, le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a annoncé le lancement "d'une mission d'analyse et d'inspection sur la formation et la transparence des prix de la filière pétrolière". Cette enquête à été confiée à l'IGF (inspection générale des finances) et au Conseil général des Mines.
Une mission d'inspection sur la transparence des prix du carburant va être conduite par le gouvernement, a annoncé le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici, qui envisage le blocage temporaire des prix à la pompe. "J'ai demandé à l'IGF (inspection générale des finances) et au Conseil général des Mines de conduire à très court terme une mission d'analyse et d'inspection sur la formation et la transparence des prix de la filière pétrolière", a-t-il déclaré dans un entretien à Nice-Matin, à paraître jeudi.
"Les Français peuvent avoir confiance, nous agirons dans leur intérêt avec comme préoccupation leur pouvoir d'achat", a-t-il ajouté, sans toutefois préciser quand le blocage du prix des carburant pourrait être décidé. A un peu plus de 1,40 euro le litre de diesel (qui représente 80% de la consommation) et 1,57 euro pour l'essence la semaine dernière, les compteurs des stations-services affichent en moyenne les mêmes prix que lors du retour de la gauche au pouvoir, selon les relevés officiels.
Les prix à la pompe en France, après leurs pics de la fin de l'hiver, avaient reflué en mai et juin grâce à la baisse des prix du pétrole brut. Ce qui avait poussé le gouvernement Ayrault à ne pas appliquer le blocage temporaire des prix promis par le candidat Hollande avant son élection. Mardi, Pierre Moscovici avait annoncé dans un communiqué que le gouvernement allait examiner "toutes les options à sa disposition et n'(excluait) aujourd'hui aucune possibilité d'action, notamment un blocage temporaire des prix tel que proposé durant la campagne présidentielle".