Au Fort de Brégançon mais pas tout à fait en vacances. Malmené par un sondage mitigé et les critiques acerbes de l'UMP qui l'accuse d'«attentisme» dans le dossier syrien, François Hollande multiplie les initiatives - hôpital militaire en Jordanie ou visites sur le thème de la sécurité - pour montrer qu'il tient fermement la barre.
Mardi, cent jours précisément après son élection, le chef de l'Etat délaissera de nouveau et pour quelques heures sa villégiature du Fort de Brégançon, résidence officielle et estivale du président de la République, pour rejoindre à une trentaine de kilomètres de là, Pierrefeu-du-Var.
Accompagné du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, il rencontrera la brigade de gendarmerie endeuillée de cette bourgade. Le 17 juin, une intervention qui s'annonçait banale avait viré au drame. Deux femmes gendarmes de la brigade avaient été abattues par un homme. Le chef de l'Etat «fera une déclaration à la presse», a déjà prévenu l'Elysée sans plus de précisions.
Ne pas délaisser le thème de la sécurité
Ce sera sa deuxième incursion sur le terrain de la sécurité depuis le début de ses vacances au Fort de Brégançon, le 2 août.
Samedi, après l'hommage national rendu à Varces (Isère) au 88e soldat français mort en Afghanistan, François Hollande avait déjà fait un crochet impromptu par le CHU de Grenoble pour se rendre au chevet des victimes d'un braquage ultra-violent.
Quittant l'hôpital, il avait annoncé que Grenoble pourrait rejoindre la liste des zones prioritaires de sécurité, soulignant «l'action résolue» du gouvernement contre les trafics d'armes en France. Dans l'opinion, la gauche est traditionnellement moins crédible que la droite sur le terrain de la sécurité.